Brigitte Marchand, une femme d’aujourd’hui pour le staff de demain !
Quel est le point commun entre Coco Chanel, Clint Eastwood, Enzo Ferrari ou encore Léonard de Vinci pour ne citer qu’eux ? Et bien, ils ont accompli des choses magnifiques et remarquables après 50 ans ! Saviez-vous par exemple que Vinci avait peint la Joconde à 54 ans ? Alors pas étonnant que des femmes de tête telles que Brigitte Marchand nous prouvent qu’après 50 ans la vie est un joli trésor dont il ne faut à aucun prix se priver ! Entretien avec la repreneuse de Art du plâtre qui nous distille généreusement un peu de son énergie. Revigorant !
Du féminin conjugué au masculin
Octobre 2020. En pleine crise sanitaire, Brigitte Marchand a le sourire. A 50 ans, elle vient de s’offrir un nouveau « challenge » rien qu’à elle. Moyennant un prêt et un business plan bien ficelé, c’est un nouveau monde qui s’ouvre à elle : celui du staff, du plâtre et de ses compagnons. Celui de l’entreprenariat et de ses passions. Le compagnon du devoir Serge Gibon cède le cœur léger Art du plâtre, cette entreprise qu’il avait lui-même repris en 1997. Pour la reprise, il a porté son choix sur cette femme déterminée au regard intense et à la voix assurée. Pas sûr que qui que ce soit d’autre aurait d’ailleurs su lui résister. C’est avec fougue qu’elle partage avec nous son aventure.
Si on vous demande si les femmes ont leur place dans le monde du BTP, que nous répondez-vous ?
Alors, votre question me fait sourire. Vous savez, les hommes dans l’univers de la construction ne sont pas les machos benêts qu’on voudrait nous faire croire qu’ils sont. Après, je ne vais pas vous dire que quand j’ai fait mes études tout était facile évidemment, mais arrêtons avec toutes ces idées reçues qui ne font pas avancer les choses ! Les femmes ont leur place dans l’univers de la construction, parce que les hommes ne les en empêchent tout simplement pas !
Pourquoi Dites vous que pendant vos études ça n’a pas été facile ?
Quand j’ai fait mes études à la Rochelle, on n’était que deux filles dans ma promo. Les cursus Charpente métallique et béton armé nous étaient fermés à l’époque. Maintenant, ce n’est plus du tout la même chose. Dans les années 80, les profs étaient misogynes et par ricochet, il m’arrivait de les trouver odieux. Mais en prenant du recul, ils étaient comme ça pour nous endurcir et nous mettre à l’épreuve. La complicité qu’on avait sur le long terme avec eux était formidable. Ils préféraient que nous fassions nos armes avec eux qui étaient en définitif remplis de bienveillance à notre égard.
Quelle spontanéité. C’est avec beaucoup d’attention que nous écoutons Brigitte Marchand. Sans pour autant les cautionner, elle comprend les prises de position de ses paires. Elle nous raconte ensuite comment les hommes ont su lui tendre la main, l’écouter et une fois passé le baptême du feu, lui faire presque plus confiance qu’ils ne l’auraient fait avec un homme. Touche à tout, elle a toujours été une femme de terrain. Les chantiers, çà la connait. Elle aime cela. Du devis au contrôle, elle a toujours voulu tout maitriser, tout comprendre.
Dans ce secteur ou la relation humaine lui semble plus importante qu’ailleurs, son leitmotiv s’est toujours résumé en 9 lettres : confiance.
« Ça toujours été mon unique exigence avec les équipes que je manageais ou les clients avec lesquels je travaillais. Je n’aime pas dire qu’avant les choses étaient mieux. Il ne faut pas tomber dans le piège des poncifs… et de surcroit, je ne vis pas avec la nostalgie du passé. Mais il y a encore quelques années, la notion de parole faisait foi ! Maintenant, les gens ont peur, ils se bordent de partout. C’est dommage. » nous explique un brin agacée notre femme de tête. Alors, oui, force est de constater que les mentalités changent. Elles évoluent, tout du moins et pas forcément dans le sens des valeurs autrefois défendues dans le secteur : « On a moins la notion d’honneur qu’hier. On tire systématiquement la couverture vers soi. Pourquoi ? Par peur ? On n’avance à rien avec la peur. Il faut s’en soustraire. J’espère que les choses reviendront à des valeurs plus nobles. Je l’espère tellement. » complète Brigitte Marchand. On ressent chez la quinquagénaire qui a toujours su transformer les obstacles qu’elle rencontrait en une force ineffable poindre une certaine amertume.
Courage, énergie et force
Elle nous explique ensuite qu’elle a plus ressenti sa condition de femme comme étant une force. Elle nous livre même que les hommes l’auraient soutenue et rapidement respectée : « Dans le BTP, une fois que nos preuves sont faites, tout roule ! Et ça va vite ! ».
Pour l’aventure de l’Art du Plâtre, c’est un peu la même clé du succès. Brigitte Marchand avait ultérieurement toujours été dirigeante salariée. L’idée de devenir son propre patron lui revenait régulièrement en tête mais challenge de vie aidant, l’occasion ne s’était pour ainsi dire jamais présentée. Un jour, elle se décide à pousser la porte de la Chambre des Métiers du Mans qui lui parle rapidement de l’Art du Plâtre qui était alors à vendre. Çà a tout de suite été comme une évidence ! Sa grande histoire d’Hommes allait pouvoir commencer, peuplée de rencontre, d’échanges, de transmission et d’humanité. « Ma rencontre avec Serge Gibon et son épouse a été un peu comme ce que j’attendais secrètement depuis des années. L’état d’esprit de Serge est ce qui m’a plu en premier. J’avais été à la découverte d’autres projets avant, mais je n’avais pas ressenti ce petit quelque chose d’indéfinissable qui m’a toujours fait avancer ! ». Soutenue par son conjoint et ses enfants qui ont toujours cru en elle, Brigitte Marchand a donc pu reprendre, l’automne dernier cette belle maison avec ses 6 compagnons – dont un apprenti – épaulée dans son quotidien par l’épouse du revendeur.
Un challenge de tout une vie qui se boucle passé la cinquantaine.
L’Art du Plâtre ouvre donc un nouveau chapitre avec une femme qui n’a plus qu’une seule envie : développer le staff !
4 petites choses sur Brigitte
Artiste préféré :
Avec quelle célébrité aimeriez-vous diner ?
Ou voudriez-vous être maintenant ?
Quels lieux sur le Mans est incontournable ?
Mozart
Ray Charles, j’aurai beaucoup aimé…
Ici, à Coulaines. Je suis très bien ou je suis là.
L’Abbaye Royale de l’Épau et le vieux Mans surtout.
L'Art du plâtre
Vous êtes sur le Mans ou ailleurs, vous aimez le beau, le noble et l‘artisanat français ? Vous avez besoin d’être accompagné par des professionnels dans votre aménagement intérieur ?
Plâtre, staff et dalles, protection feu… résidentiel, patrimoine ou tertiaire, Brigitte Marchand et ses compagnons sont à pied d’œuvre pour vous combler !
Z.A. 12, rue du Champ Fleuri – 72190 COULAINES
Tél. : 02.43.54.20.00
Fax : 02.43.54.22.44